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fièvre, tourmentée par une toux opiniâtre, dépérissait de plus en plus.

Triste et souffrante, elle pria sa mère de l’envoyer à Saint-Julien, chez son amie. La jeune propriétaire de ce domaine n’était plus pour Clarisse la pauvre Olympe, elle jouissait d’une bonne santé.

Mademoiselle de Saint-Julien accueillit avec empressement la proposition de recevoir et de soigner son amie de pension. Elles étaient enfans l’une et l’autre lorsqu’elles s’étaient quittées, il y avait trois ans ; elles allaient se retrouver femmes :  ; Clarisse ayant vu en toute liberté le monde et ses fêtes, car madame de Selbas n’avait été mére que pour enregistrer les fantaisies de sa fille ; Olympe ayant été maîtresse de ses biens, reine dans sa maison, à l’âge où, pour l’ordinaire, on ne connaît la fortune que de nom, et le pouvoir, que par le désir extrême de le posséder, Ce n’était pas sans un certain orgueil qu’Olympe, se reportant par la pensée à la pension de mademoiselle Desrosiers, prome-