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révolutionnaire. La famille de Monclard avait eu le bon esprit de ne point quitter le Bourgoin. Respectés des paysans qui n’avaient jamais en ni insolence ni injustice à leur reprocher, ils avaient vécu, sinon heureux, du moins paisibles.

Leur goût commun pour la chasse lia promptement MM. de Monclard et de Saint-Julien. Un même besoin de distractions, un égal désœuvrement rendirent très-fréquentes les visites que se faisaient la baronne et la dame du Bourgoin. Madame d’Iserlot n’avait jamais eu d’enfans ; madame de Monclard n’avait qu’un fils. Sitôt que la tourmente révolutionnaire s’était calmée, M. de Monclard s’était hâté d’envoyer son fils à Paris, sous la conduite de son précepteur, afin qu’il pût perfectionner son éducation. Mais arrivés dans la grande ville, l’abbé était devenu journaliste, et Jules de Monclard, au lieu d’étudier, s’était lancé dans les affaires ; si bien qu’à dix-huit ans il se trouvait associé d’une maison de banque.

L’amitié des Monclard amena naturelle-