Page:Savignac - La Jeune Proprietaire.djvu/209

Cette page n’a pas encore été corrigée

à voir Olympe chérie et respectée de tout ce qui l’entourait, que ses visites au laboureur traçant ses sillons, au berger gardant son troupeau, aux femmes remuant la luzerne, devinrent de vraies parties de plaisir.

Depuis cette seconde inspection jusqu’à la rentrée des champs, Olympe avait du loisir. Elle s’imposa l’obligation de faire, un jour, de la musique, le lendemain, elle dessinait, le surlendemain, elle lisait ou travaillait à l’aiguille à de beaux ouvrages de broderie dont elle ne voulait pas perdre l’habitude. Ces diverses occupations la conduisaient à six ou sept heures de l’après-midi. Elle songeait alors à sa toilette, passait dans sa chambre, se vêtissait à la mode ; comme son père avait plaisir à la voir. Pendant ce temps, l’ami François enlevait du plancher la poussière ou la boue qui s’y étaient amassées dans la journée, ranimait le feu dans l’âtre, et dressait la table pour le souper.

La journée des ouvriers étant finie, Picot venait rendre un compte définitif des travaux et recevoir les ordres pour le lendemain