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proportion devait — elle l’employer à Saint-Julien ? Elle eut recours à cette expérience que son tuteur lui avait recommandée de ne jamais négliger, elle consulta Picot, des fermiers, de vieux laboureurs blanchis dans la pratique, qu’elle savait très-bien distinguer de la routine. C’est aidée de ces différens avis que la jeune fille parvint à se faire une idée juste des engrais qui pouvaient convenir à ses terres, de sorte que, en mars, l’orge, l’avoine et la luzerne furent semées sur ce sol où se pavanaient naguère les chênes orgueilleux.

La ferme une fois établie, Olympe songea à disposer de l’emploi de sa journée, heure par heure, sans en abandonner une seule au caprice ou à l’oisiveté. C’est de cette manière seulement que l’on peut trouver du temps pour tout. On pense bien que M. de Montenay fut consulté plus d’une fois sur cette distribution du temps, et sur cette autre question, non moins importante, de savoir quel costume il convenait d’adopter pour éviter d’amuser les gens du pays par un travestisse-