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été délibérée en conseil avec Mme d’Iserlot, femme très-experte en cette matière, et qui présentait la plus délicate essence de la mode, alors même qu’elle n’en pouvait juger par ses yeux.

Le sage abbé n’envoya pas la moitié de ce qu’on lui avait demandé, et cela fut encore suffisant pour faire d’Olympe la propriétaire la plus élégante que l’on pût rencontrer depuis Fontainebleau jusqu’à Nemours, et voire même à Montargis.

Mme d’Iserlot aimait aussi beaucoup sa jeune parente, dans la pensée que les folles imaginations de l’abbé, c’est ainsi qu’elle nommait la prudente conduite de M. de Montenay, devaient être impuissantes pour enterrer dans cette ferme une jeune personne aussi jolie, aussi spirituelle qu’Olympe. Elle s’appliquait à lui enseigner ces mille petites manières qui constituent la perfection de l’élégance et du bon ton.

Mademoiselle de Saint-Julien avait trop de bon sens pour ne point apprécier de tels enseignemens. Elle comprenait très-bien qu’il