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une année, a rapporté des fèves ou des lentilles, donnera, l’année d’ensuite, des navets[1]. De toutes les plantes potagères mises en grande culture, la plus utile est, sans contredit, la pomme-de-terre. Ce précieux. tubercule peut, en temps de disette, remplacer le froment. Il est aussi salutaire à l’homme qu’au bétail. Je ne puis trop vous. recommander de mettre tous vos soins à l’améliorer sur vos terres. Gardez-vous cependant de donner des pommes-de-terre coupées pour unique nourriture à vos vaches, l’hiver ; elles vous donneraient une grande quantité de lait, mais clair et sans-saveur.

La totalité de vos terres ne doit pas être soumise au labour ; un quart au moins doit rapporter de la luzerne et du sainfoin. Ces prairies artificielles, qui durent onze ou douze ans, sont indispensables pour la nourriture du bétail. Il faudra, de temps à autre, semer du chanvre et du lin pour filer. S’il y a dans

  1. Au temps où l’abbé de Montenay écrivait, la culture de la besterave était sans importance.