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votre maison. Les gages de chaque charretier sont de 300 francs et quinze hectolitres de blé pour sa nourriture. Vous y ajouterez, par munificence, du laitage, de gros légumes et un logement qu’il habitera avec sa famille.

Le fumier de vaches formant un médiocre engrais pour les terres, et le laitage n’étant pas un objet de commerce dans ce pays, vous n’aurez que six vaches dont vous élèverez les veaux pour vous indemniser de la dépense qu’elles vous occasionneront. Une ou deux laitières, donnant, année commune, de sept à huit litres de lait dans les vingt-quatre heures, fourniront de lait, beurre et fromage ce qu’il en faut pour la consommation de votre maison. Les autres vaches rempliront le rôle de nourrices ; car, pour les veaux que l’on veut engraisser, il faut la traite de deux mères. À portée des villes on trouve un grand avantage à engraisser les veaux pour le boucher. Dans les pays agricoles, il vaut mieux faire des élèves que l’on vend à dix-huit mois ou deux ans. Le temps