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Ainsi en 1795 les plus beaux hôtels de Paris appartenaient à des maîtres et des maîtresses de pension, gens du monde pour la plupart, mais qui, ruinés par les malheurs des temps, étaient forcés de se créer une industrie. Ces nouveaux instituteurs comprenaient très-bien qu’à eux appartenait le soin de former dans leurs élèves les élémens d’une société nouvelle pour leur honneur, cette société devait être élégante et polie. Les traditions de l’ancienne cour devenaient donc un dépôt non moins précieux que les chronologies des nations disparues et les rudimens des langues mortes. Les salons des pensionnats furent les premiers où l’on donna des fêtes élégantes. Les instituteurs des deux sexes réunissaient leurs élèves pour jouer des comédies, chanter dans des concerts, etc.

L’heureuse impulsion donnée à l’enseignement par des professeurs abandonnant la routine pour entrer dans une voie de progrès ; l’amour des arts que l’on ne cultivait plus avec cette condition de n’en pas faire son état, c’est-à-dire d’étudier avec la conviction