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sait la profusion du linge, est encore une détestable méthode ; elle n’offre d’autre profit que de se servir de linge jauni dans les armoires ; et c’est là le moindre des inconvéniens, comme je vais vous le prouver. D’abord on ne peut laisser son linge pourrir dans la malpropreté ; il faut donc avoir une femme qui, tous les deux ou trois jours, plus ou moins, le porte au lavoir, l’y décrasse une première fois, ce qui l’use du double et lui fait courir le risque des accrocs et autres accidens que peuvent entraîner la négligence. et la maladresse. De plus, la maîtresse de maison obligée de donner ce linge en compte chaque fois à la laveuse, et de le recevoir d’elle, ce qui multiplie les soins et absorbe un temps qui pourrait être mieux employé.

Tous ces désagrémens ne sont rien encore auprès du bouleversement que les grandes lessives causent dans une maison. Tout ordre est interverti, tout travail suspendu ; maîtresses et servantes ont la tête perdue ; les hommes, habitués à marquer comme néfaste le jour, ou pour mieux dire, les jours de lessive,