Page:Savard - Principes de la musique et méthode de transposition, 4e édition.djvu/72

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


G. La gamme porte le nom de la note qui forme son premier degré. La gamme que nous avons vue jusqu’ici se nommerait donc : gamme d’UT ; mais on peut encore avoir la gamme de RÉ, la gamme de MI, la gamme de FA, etc.

H. Le mot ton n’exprime pas seulement la distance existant entre certains sons (comme d’ut à ), il est pris encore dans un sens tout différent. Il signifie l’ensemble des notes qui constituent une gamme diatonique.

I. Le mot ton n’implique pas, comme le mot gamme, que les notes doivent nécessairement se succéder par degrés conjoints.

J. Le passage d’un ton à un autre se nomme modulation.

K. La gamme d’ut est le modèle de toutes les autres ; c’est-à-dire que, quel que soit le point de départ de la gamme, les demi-tons doivent toujours se trouver du 3e au 4e degré, et du 7e au 8e, ainsi que cela a lieu dans la gamme d’ut.

L. Pour obtenir ce résultat, il faut avoir recours à de nouveaux sons, plus hauts ou plus bas d’un demi-ton que ceux de la gamme d’ut.

M. Ces nouveaux sons pris, à leur tour, pour point de départ, donneront lieu à des gammes pour la régularité desquelles il faudra augmenter encore le nombre des sons du système.

N. Tous ces nouveaux sons, comparés à ceux de la gamme d’ut, sont plus élevés ou plus bas d’un demi-ton (chromatique) ; pour certains sons, la différence est de deux demi-tons (chromatiques).

O. Tous ces sons s’écrivent au moyen des notes de la gamme d’ut, devant lesquelles on place un signe indiquant la modification voulue dans l’intonation de la note.

P. Ces signes sont appelés signes d’altération, et les notes sur lesquelles ils agissent sont dites altérées.
xxxxLes notes non altérées, et qui, en conséquence, sont telles que les donne la gamme d’ut, sont qualifiées de naturelles.

Q. Les signes d’altération sont :
xxxxxxLe dièse , qui hausse la note d’un demi-ton (chromatique) ;