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c’est-à-dire : le son primordial (celui qui donne son nom à la gamme), sa quinte supérieure, et sa quinte inférieure[1].
xxCes trois sons générateurs du ton sont appelés notes tonales.
 
122. Là gamme, prise dans l’étendue d’une octave, peut se diviser en deux moitiés exactement semblables. Division de la gamme en deux tétracordes.


EXEMPLE :



xxChacune de ces deux demi-gammes, étant formée de quatre sons, est nommée tétracorde (du grec tétra, quatre ; chordê, corde).
xxOn remarquera que ces tétracordes commencent l’un et l’autre par une note tonale :
 
1er tétracorde.
  2e tétracorde.
UT
Note
tonale.
mi fa xxxx SOL
Note
tonale.
la si ut


123. Chaque degré d’une gamme diatonique est désigné soit par son numéro d’ordre, soit par un nom qualifiant la fonction qu’il y remplit. Fonctions des divers degrés de la gamme ; noms qu’ils reçoivent.
xxAinsi, la note sur laquelle la gamme est établie, la première note du ton (la note initiale du 1er tétracorde), se nomme tonique.
xxLa cinquième note de la gamme, celle par laquelle commence le second tétracorde, est appelée dominante, en raison du rôle important qu’elle joue dans le ton.
xxLes autres degrés tirent leur nom de leur situation par rapport à ces deux points principaux.


EXEMPLE :
1er degré.
TONIQUE.
2e degré.
Sus-tonique.
3e degré.
Médiante.
4e degré.
Sous-dominante.
5e degré.
DOMINANTE.
6e degré.
Sus-dominante.
7e degré.
Note sensible *
ou sous-tonique.


NOTA. — Le septième degré, placé à un demi-ton de la tonique, a, dans son mouvement mélodique, une tendance prononcée à se porter vers cette dernière qu’il fait ainsi pressentir. Voilà pourquoi on l’appelle note sensible, ou, simplement sensible.
xxOn verra (§ 163) dans quelle circonstance cette qualification de note sensible n’est pas applicable au septième degré.


  1. Quand on étudiera l’harmonie, on verra que tel est le principe des relations existant entre les accords appartenant à un même ton, et des rapports qui, dans la modulation, relient l’un à l’autre les divers tons ; c’est-à-dire le fondement même de l’harmonie. (Voyez notre Cours complet d’harmonie, 1re partie, chap. II et VII.)
    xxIl devait en être ainsi, puisque l’harmonie ressort, comme tout le système musical moderne, des lois de la tonalité.