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Il y avait bal ce soir. La salle à manger était décorée de banderoles de couleurs vives. Une grande table ornée de fleurs réunissait les malades groupés aussi bien que possible par couples selon les affinités extérieures. Nous avons dansé très tard dans la nuit. Je me suis amusée. J’ai eu la sensation qu’un grain de ma folie, de ma fantaisie d’autrefois, revenait. Je me suis regardée agir ; je prévoyais les conséquences possibles de cette vie normale… mais je jouais. Qui sait, il y avait peut-être une trêve avec la maladie ! Elle doit bien de temps en temps se reposer, avoir des dimanches et des jours de fête… Ces jours-là, il doit être possible de vivre comme autrefois.