car elle permettrait à l’amour qu’on a encore de se donner et de triompher peut-être. Notre amour n’a plus de pouvoir sur « son cœur ». Mais si, tout à coup, « il » se mettait à souffrir comme nous à cause de l’autre, ou bien s’ « il » nous regrettait, croyant qu’il est trop tard, ce serait une joie d’accourir pour le consoler ; l’amour, en consolant celui qui l’a repoussé, se console lui-même.
C’est dur de songer qu’il n’a plus besoin de moi.
Peut-être toute cette souffrance n’est-elle que l’effet de l’imagination qui suscite des images concrètes et exagère les sentiments ? Pourtant quand j’ai lu « je me marie », sans qu’aucune image intervînt, j’ai eu mal, mal simplement, sans aucune idée.
Il était naturel que vous me parliez de votre « amitié » plus pure, puisque débarrassée de désirs, de jalousie, d’attente. Il faut donner quelque chose ; alors on songe à l’amitié, « cette sœur plus noble de l’amour », et on l’offre en essayant de montrer que c’est bien