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10 décembre 1930
J’ai beaucoup de lettres aujourd’hui : je lirai la sienne la dernière. Elle dira peut-être les choses que j’attends.
Depuis mon retour, ses lettres m’ont déçue et laissée inquiète : vraiment je crois qu’il ne m’aime plus. Depuis deux ans je suis malade, absente souvent ; lui a continué à vivre ; j’ai voulu croire qu’il m’attendrait : mais réellement m’attendait-il ? Les choses lui paraissaient-elles provisoires et incomplètes ? Attendait-il mon retour pour les faire épanouir ? Ou bien mouraient-elles sans regrets de sa part, sûr qu’il était d’en trouver de plus belles quand j’aurais été là ?