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la mort en croupe


J’ai goûté le baiser au creux de ton aisselle ;
Sur ta bouche j’ai pris la pêche et la prunelle ;
J’ai pressé ta mamelle et ta sève de lait.

Et c’est toi qui cloras ma lèvre violette
Et, maternelle encor, qui prendras mon squelette
Dans ta robe de terre avec l’herbe et le blé.