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tandis que la terre tourne


TES BRAS SONT PLUS PROFONDS…


Tes bras sont plus profonds que les arbres berceurs,
Que les blés où le vent se prolonge et s’enfonce
Et tes sanglots d’amour ont ce cri de chaleur
Du grillon qui suffoque à midi sous la ronce.
Je ne distingue plus quand tu ris dans mon cou
Si c’est en moi ton souffle ou la brise qui filtre.
Quand tu passes, mon cœur dans mon sein à grands coups
Bat ainsi qu’un frelon heurtant contre la vitre ;