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l’âme en bourgeon
*
Te voilà, sauterelle grise
Qui cachais des ailerons bleus
Et qui montais avec la brise
La pente des rayons de feu.
Quelle rafale t’a broyée ?
Hélas ! le soleil a tourné,
Sa grande roue irradiée
A terrassé ton front borné.
Sauterelle, fourreau de nonne
Petite vierge du thym gris,
Sœur de la glèbe qui bourgeonne,
De la belette et des cri-cris ;