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tandis que la terre tourne


LA SAUTERELLE


Mes premières aubes sont mortes,
Leur cadavre est encore chaud,
Mais mon enfance a clos ses portes
Et je pleure sur son tombeau.

Adieu, jeunesse ensevelie,
Plus jamais tu ne graviras
Avec tant d’alerte génie
Les monts où mon pas s’égara.