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tandis que la terre tourne


TU TETTES LE LAIT PUR…


Tu tettes le lait pur de mon âme sereine,
Mon petit nourrisson qui n’as pas vu le jour,
Et sur ses genoux blancs elle, berce la tienne
En lui parlant tout bas de la vie au front lourd.

Voici le lait d’esprit et le lait de tendresse,
Voici le regard d’or qu’on jette sur les cieux ;
Goûte près de mon cœur l’aube de la sagesse ;
Car sur terre jamais tu ne comprendras mieux.