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le vallon

Et si, lointaine, je pense
Dans mon vallon familier,
Que l’ombre, que le silence
Viennent s’allonger au pied
De mon corps blanc replié.


L’oiseau jette un cri de gloire
Et l’homme ayant joint les doigts
A l’air de dire une histoire
D’autrefois.
Ô plus haute que la vie,
Froide et pâle Poésie,
Lève-toi
Et pleure et danse à la fois.


Allonge vers les bouleaux
Tes bras si longs et si beaux,
Insaisissable pensée,