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fuites légères

Quel léger ruissellement
De lueur coule des branches
Et vient dorer mollement
La cambrure de la hanche ;
Et l’oiseau chante à demi.
Retenant la mélodie
Dans le murmure assoupi
Des brises en accalmie.

Elle dit d’une âme fière :
Avec ma pâleur lunaire
Dans les bois
Je danse et chante à la fois.
Que la branche me réponde
D’une plainte balancée ;
Que la lumière soit blonde
Comme ma claire pensée ;
Que la tombante feuillée
Imite mes longs cheveux ;
Que la brise réveillée
Ait la langueur de mes jeux ;