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fuites légères

Cette voix dolente et pure
Glisse le long des rameaux :
Si fondue est la mesure
Qu’elle se perd dans les mots,
Si douces sont les paroles
Qu’elles meurent dans le son
Et font sous les feuilles molles
Un mystère de chanson


Ô lente voix réveillée
Qui caresse la feuillée
Comme la brise et le vent ;
Voix profondes de la vie
Et de l’âme réunies
Qui murmurez en rêvant.


Une forme s’effaçant
Dont les gestes nus et blancs
Flottent dans l’ombre légère
Sous un rideau de fougères