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le vallon

Passe en inclinant ton corps
Dans l’extase ;
Essaye en vain d’arrêter
Dans l’implorante attitude
L’Amour fuyant et muet
À travers la solitude.


Te détournant à demi
Marche à travers le silence
Et marche comme tu danses
Dans les rayons assoupis.
Que ta cambrure indécise
S’incline vers l’horizon
Où moulent roses et grises
Des brumes en floraison.


Incline ton corps languide
Sur l’étang noir et sans ride
Et regarde s’effacer