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le vallon

Et que le long de ta hanche
S’écoulent abondamment
Tes tresses quand tu te penches
Dans les sveltes bouleaux blancs.

Danse ainsi jusqu’à la lune,
Le corps lent mais onduleux,
Caressé par les cheveux,
Boucles fines, tresses brunes.
Allonge vers les rameaux
Tes bras si longs et si beaux
Et plus blancs que les bouleaux ;
Puis, jette-les comme une anse
À la ramure qui pend
Et les laissant lentement
Retomber avec cadence,
Muette et le cœur battant,
Demeure immobile et pense.

Puis, repars légèrement,
L’œil riant à tes mamelles