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mélancolie


LXXVI




Mon ombre, ô compagne légère
Comme l’ombre d’une fougère…

Ombre, fantôme de ma vie
Qui partout me suit en chemin,
Souvenir et mélancolie
De mon destin ;

C’est moi qui t’attache à la terre,
Pesant lien,
C’est ma chair lourde, ombre légère,
Qui te retient.

Étendez mon ombre à mes pieds
Si vous dessinez mon image,
Elle est le miroir familier
De mon passage.