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mélancolie


LXXII




Parfois je ne suis plus que deux jambes marchant.
Qu’une main qui chavire au fil d’une rivière,
Qu’un œil mouillé de pleurs qui regarde en arrière.

Lentement je m’exile et je sors de moi-même,
Mon front m’est étranger et j’ai peur de ma main.