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mélancolie


L




Dans ce clair réduit de fougères
Où la digitale est en fleur,
Allons nous reposer, mon cœur,
Des sécheresses de la terre.

Je m’avance sous l’ombre verte,
Pure comme une âme entr’ouverte
Dont le silencieux vallon
S’allongerait dans ce bas-fond.

Il me semble toucher mon âme
En caressant les frais rameaux
Qui font avec une odeur d’eau
Soupirer leurs tranquilles palmes.