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le vallon


XLVII




Ici peu d’abeilles dorées ;
Mais de petits papillons noirs
Fleuris sous les sombres nuées
Volètent dans la paix des soirs
Comme des ombres de pétales
Au-dessus du seigle vert pâle.
Tel un vent qui viendrait des bois
Mon pas les chasse devant moi,
Léger troupeau qui se rallie
Conduit par ma mélancolie.