Page:Sauvage - Le vallon, poèmes,1913.djvu/192

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
180
le vallon


XLIII




Comme la lumière apaisée
De l’âme est plus sereine à voir
Que cette jeunesse embrasée
Agitant un faux désespoir.
Je ne cherche plus dans les landes
L’odeur trop forte des lavandes ;
L’aile flottante du brouillard
Me donne un parfum de départ.
Elle m’exile, me soulève
Dans le sommeil d’un demi-rêve
Et ne garde d’un vain plaisir
Que la douceur du souvenir.