Page:Sauvage - Le vallon, poèmes,1913.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
171
mélancolie


XXXIV




Je sors lorsque la nuit descend,
Quand les monts sont noirs sous l’air pâle
Et que les pins en gémissant
Couvrent mes pas dans leur rafale.
Je sors sans héroïque espoir
Pour glisser dans l’ombre mon âme
Quand la lune courbe sa flamme
Comme une lampe au vent du soir.