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mélancolie


IX




Je suis née au milieu du jour,
La chair tremblante et l’âme pure,
Mais ni l’homme ni la nature
N’ont entendu mon chant d’amour.


Depuis, je marche solitaire,
Pareille à ce ruisseau qui fuit
Rêveusement dans les fougères
Et mon cœur s’éloigne sans bruit.