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le vallon

Avec tes nobles bras entr’ouverts et ta tête
S’appuyant sur les monts indolente et muette.

Les rochers et les bois dorment sous ta grande ombre
D’un sommeil plus divin.
Car pâle elle s’étend, épure et rend moins sombre
Le rêve des lointains.
L’univers à demi dans la brume tranquille
Élève les sommets et les fumeuses villes
Où passent les humains,
Et c’est dans une vaste et pensive harmonie
Que répond longuement à ta mélancolie
La courbe des confins.