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le vallon




Ma tête, penche-toi sur l’eau blanche et dénoue
Dedans tes longs cheveux et que l’eau passe et joue
Au travers, les emporte au mouvement des vagues
Dans le sommeil flottant et végétal de l’algue.
Que le glissement calme et murmurant de l’eau
Entraîne hors de ton front cet impalpable flot
De pensée et de rêve avec tes longues tresses
Qui mêlent au courant leur fuyante souplesse.