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le mois de février

Si on les met au pré en février, c’est-à-dire sous le signe des Poissons, on ne sait quel diable toujours les pique ; elles sont vives, folâtres, et courent comme des dératées.

Le mois de mars est le plus favorable, car, sous le signe du Bélier, elles prennent la douceur des moutons.

En avril, rien de bon à attendre d’elles, à cause du signe du Taureau. Elles ne peuvent se rencontrer sans jouer des cornes, et, toute l’année, elles demandent le mâle.

Mai est propice. Les Gémeaux les rendent d’humeur facile ; on en fait ce que l’on veut.

Juin ne vaut rien. Quand elles sortent, pour la première fois, sous le signe de l’Écrevisse, elles ne savent plus marcher droit, et reculent, quand on leur dit d’avancer.

Le signe du Lion est de tous le plus pernicieux pour elles ; aussi vaudrait-il peut-être mieux les garder toute l’année dans l’étable que de les lâcher seulement en juillet, pour la première fois ; car, alors, elles prennent la mouche pour rien, et se montrent en furie jusqu’au commencement de l’arrière-saison. Aucun moyen de les calmer.

Tonnerre en février attire sur les riches grande mortalité.