VI
LE MOIS DE MAI
e retour du mois de mai servait autrefois de
prétexte, dans les Vosges, à de grandes réjouissances
populaires. On ne songe plus
guère à le fêter aujourd’hui. Dans les rares villages
où les vieilles coutumes sont encore quelque peu
suivies, on peut voir seulement, — sinon le premier
jour, tout au moins le premier dimanche
de mai, se dresser, devant la porte ou sous la
fenêtre de quelques jeunes filles privilégiées, une
ou deux branches d’arbres couvertes de leur feuillage.
Ces branches, que l’on désigne sous le
nom significatif de mais, sont quelquefois ornées
de rubans aux vives couleurs, quelquefois aussi
de guirlandes de fleurs ou de chapelets de coquilles
d’œufs.
À Granges, à Aumontzey, ce n’est point devant les maisons, mais sur les toits, au-dessus de