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introduction

ce que j’ai entendu, je le reproduis avec le plus de fidélité possible ou je le résume succinctement, afin d’éviter au lecteur des redites fatigantes et des hors-d’œuvre sans intérêt.

Comme l’indique le titre même de l’ouvrage, le champ d’études auquel je me suis arrêté se compose de la partie haute du département des Vosges, c’est-à-dire des deux arrondissements de Remiremont et de Saint-Dié. L’élément principal de ma collection m’a été fourni par la première de ces circonscriptions. Si je ne me suis pas interdit, d’une façon absolue, de poursuivre mon enquête en deçà de la région montagneuse proprement dite, les explorations que j’ai faites dans le bas-pays ont été peu nombreuses et se réduisent, en quelque sorte, à de simples reconnaissances de frontières.

Mes recherches, commencées en juin 1884, ont pris fin en mars 1887. Laborieuses au début, quelquefois pénibles, à aucun moment elles ne sont devenues vraiment faciles. La raison en est dans l’heure tardive à laquelle je les ai entreprises.

Le montagnard vosgien n’est plus le paysan simple et crédule que l’on a pu connaître dans les dernières