A paH, zd. upaçtâ-hara, gr, viKû-cpôpoç, lit. vasarô-îaukis de vasarà (Schleicher, Lit. Gr. 135).
En considérant les dérivés des thèmes en «« tlans les langues ariennes, on s’étonne de voir cette voyelle rester brève devant les consonnes simples^; ainsi ghorâtâ de ghorâ. Il faut dire tout d’abord que dans bien des cas «2 6St remplacé, ici encore, par «j : ghorâtâ par exemple est le got. gauripa. Cf. vieux lat. aecetia. Dèa lors la brève est justifiée. — Mais cette explication, il faut bien le dire, fait défaut pour d’autres formes. Dans tâ-ti et hî-ti, a^ est attesté par le lat. tôt et guot. En regard du gr. irÔTepoç, de l’ombr. podruh- pei, du got. hvapara-^, du si. kotoryjï, du lit. katràs, nous trouvons en sanskrit kà-tarà. Les formes uhhdya en regard du got. bajo^s et dva-yâ, cf. gr. boioi’/ sont moins embarrassantes, parce qu’on peut invoquer le lit. àbeji et dveji. Mais il est inutile, je crois, de recourir à ces petites explications: il est trop visible que l’a qui termine le thème ne s’allongera dans aucun cas. C’est là, on ne saurait le nier, un côté faible de l'hypothèse de a^ : on pourra dire que devant les suffixes secondaires régnent parfois les mêmes tendances phonétiques qu’à la fin du mot, on pourra comparer ka- dans kà-ti au pronom sa^ devenu sa. Mais nous ne voulons pas nous risquer, pour ces quelques exemples, à soutenir dans toutes ses conséquences une thèse qui mènerait extrêmement loin.
Peut-être est-ce la même raison qui fait que le skr. samâ garde l’a bref, bien qu’il corresponde au gr. ô|aôç, au got. sam,a{n-)’. M. Benfey y voit en effet un dérivé (superlatif) du pronom sa. Le zend hâma ne nous sert de rien, et voici pourquoi. La même langue possède aussi hama et d’autre part le slave a la forme samû à laquelle M. Fick joint l’anglo-s. ge-sôm «concors»: hâma est donc
��des langues européennes est d’abréger l’a final; mais pour cela il fait sortir \oYXO- (dans XoTXO-çôpo) directement du thème féminin, ce que personne, je crois, ne sera plus disposé a admettre. I-iCs trois composés indiens où ce savant retrouve sa voyelle brève kaça-plakâ, ukha-cMd, ksa-pâcant pourraient s’expliquer au besoin par l’analogie des thèmes en -a que nous venons de constater en Europe, mais le premier n’a probablement rien à faire avec Icâçâ; les deux autres sont formés sur ukhà et ksatn.
1. La règle sur a^ devant une syllabe longue trouverait peut-être quelque-fois son application ici; ainsi le suff. -vont, étant long, pouvait paralyser l’allonge- ment de Ya^ qui précédait; — dans dçiâvant ttc. la longue n’est due qu’à l’influence spéciale du v.
2. Les formes des autres dialectes germaniques remontent, il est vrai, à un primitif hve^ara qui est surprenant.