86 «2 SUFFIXAL SOUDÉ AVEC LA VOYELLE DE LA DÉSINENCE.
forme pronominale slave qui semble prouver «^ : ceso ou cïso, gén. de cï{-to). M. Leskien {Decl. 109) approuve ceux qui y voient une forme en -sija, et pourquoi ne serait-elle pas tout d'un temps le zd. éahyâ (skr. kdsya, génitif du thème ko) qui lui-même trahit «j par sa palatale? Comme il n'y a pas d'ailleurs de raison de croire que le génitif d'un pronom en -a^ différât en rien de la forme correspondante des thèmes nominaux en «g» nous concluons à l'indo- eur. ahva.y-sya et nous tenons Vo de itttto-io pour emprunté à d'autres cas. — Le locatif a dû avoir a^ : akwai-i. C'est ce qu'indiquent les locatifs osques comme terei^ akenei, et les locatifs doriques comme TOUTeî, Teîbe; cf. TtavbriMeî, otjaaxeî etc., enfin le vieux locatif litua- nien 7iamé (Leskien l. c. 47). M. Brugmann, qui est pour cette hypo- thèse akw&ii, me fait remarquer que les locatifs grecs en -oi (oÏKOi) ne sont qu'un cas tout ordinaire de contamination, tandis qu'en partant d'un primitif akwa,2i on est fort en peine d'expliquer la forme en -ei. — Devant celles des désinences du pluriel qui commen- cent par Ih et s le thème s'accroît d'un i, mais la voyelle est Og à en juger par le grec 'imiox-ai, l'osque zicolois et le germ. pai-m (décli- naison pronominale). Le lituanien a të-mtis; mais la véritable valeur d'e est obscure.
Lorsque la désinence commence par une voj'elle, celle-ci, dans toutes les langues de la famille, se trouve soudée avec la voyelle finale du thème. D'après les principes généraux de la comparaison linguistique on placera donc le fait de cette contraction dans la période proethnique. Cependant le phénomène a quelque chose de si particulier, il peut si bien se concilier avec les tendances phoné- tiques les plus diverses, et d'autre part s'accomplir dans un laps de temps restreint, que l'hiatus après tout a pu tout aussi bien subsister jusqu'à la fin de cette période, ce qui ne veut pas dire qu'il se soit perpétué très tard jusque dans l'époque préhistorique des différentes langues.^ Cette question est liée à certaines autres traitées au § 11. — Au nominatif pluriel, skr. dçvâs, got. vulfos, oaque Abellanos, ombr. screihtor, la voyelle de la désinence* est a^. II faut donc, principalement à cause de Vo des formes italiques, que le thème ait «2- nous obtenons ainsi akica^ -\- a^s. Prononcée avec
��1. Nous n'osons pas invoquer en faveur de l'hiatus les formes védiques (restituées) telles que devâas, çâmsaas, devânaam etc., ni celles du zend comme (iaëvdaf sur la signification desquelles les avis varient beaucoup.
2. Sa valeur est donnée par le grec et le slave: |uiriTép-eç, mater-e.
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