604 APPENDICE.
l'accent reposait sur une syllabe douce (dite par Kurschat geschliffen), elle-même suivie d'une syllabe rude (gestossen), et l'accent s'est porté dans ce cas sur la syllabe rude. On peut formuler la loi: «Douce tonique + rude atone donne douce atone + rude tonique.» Tou8 les schémas, jusqu'à présent fantastiques, de la déclinaison et de la conjugaison deviennent par là soudainement simples. M. de Saussure en fait la démonstration sur la déclinaison de éole, comportant quatre paradigmes toniques, dont il ramène toutes les formes à deux paradigmes, l'un mobile, l'autre immobile
��F. (h Saussure a fait trois ronimunications à la Société d'Histoire et d'Archéologie de denève. Voici le résumé de ces travaux:
Le nom de la ville d'Oron à l'époque romaine.
Séance du 28 mars 1901. Journal de Genève, 7 avril 1901. [Cette communication a fait l'objet d'une publication posthume. Voir Indicateur d'histoire suisse, 1920, p. 286—298, étude annotée par Louis Gauchat.] Tel est le problème qui a préoccupé M. Ferdinand de Saussure et lui a inspiré l'idée d'aller étudier sur place, grâce à sa connais- sance approfondie des lois de la linguistique et à l'étude des patois romands, le nom de cette localité que l'itinéraire d'Antonin désigne sous le nom de Bromagus. Jusqu'à ce jour les archéologues avaient été unanimes à voir dans cette station romaine de la route de Milan à Moudon le village de Promasens à mi-chemin entre Vevey et Moudon. M. de Saussure arrive par une méthode rigoureuse et des déductions morphologiques convaincantes à détrôner Promasens de la place qu'il occupe à tort dans l'archéologie, pour lui substituer Oron. L'élément -magus a disparu en effet de presque tous les noms de lieux de cette catégorie {Noviomagus = Noyon). Ouromagus, en celtique, signifie «le champ de l'urus? ou «aurochs». L'orthographe Bromagus est le produit d'une faute de copiste, et c'est, d'après un manuscrit qui fait autorité et conservé en Espagne, Uromagus qu'il faut lire. La table de Peutinger est d'ailleurs en désaccord avec l'itinéraire d'Antonin et écrit ce nom Viromagus. Le savant archéologue alle- mand M. Mommsen n'avait pas songé à faire le rapprochement entre le nom latin revêtu de sa véritable orthographe et le nom patois
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