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beaucoiip d'autres endroirs encore de la langue .grecque que le type TTouXubà|uâç. Quand c'était lui e qui s'offrait pour continuateur régulier de Yo dans une racine, il était tout donné que le mot tombât par exemple dans la classe de q;eubr|ç, et il n'y aurait rien que d^ vraisemblable h croire que de nombreux mots comnie KUK\oT€pr|ç (cf. Tépe-xpov, etc.) valent en réalité *knJdo-terô-s, firent autrefois

  • KUKXo-Tépe dans leur nominatif neutre, et KUKXo-xépe-ç (non -r\q) au

masculin, sous la même déclinaison générale que Xdaç, luéYa. L'investigation qu'exigerait ce point, et qui pourrait donner plus d'un résultat, est momentanément hors de ce que nous permet le cadre de cet article.

Le sanscrit védique, par un gioupe de formes qu'il m'est arrivé de signaler dans une autre occasion', paraît confirmer de façon significative l'ancien type ^ekwo-ijrebho-s. Sans doute, il n'est pas facile, devant la confusion phonétique hindoue des 6 avec i, do juger absolument de ce qui est thème en ô. Néanmoins la corrélation raksi-tum (préserver): paçu-raksi-s (qui préserve le bétail); de même, fiani-tum : vâja-sani-s; svani-tum : tiwi-svani-s ; grabhî-tum :■ dur-grbJii-s est éminemment frappante. Elle prend encore plus de corps si l'on ajoute ces trois circonstances: 1. Rareté des formes casuelles qui impliquent positivement le thème en -i, comme l'exceptionnel voc. iirja-sanë. 2. Fréquence de formes comme -san-as, que rien n'em- pêche d'interpréter comme -san'-as. C'est ainsi que dans le cas de tnvi-çvani-s, on peut dire que tout l'ancien paradigme *ekwo-grebhô-s est encore devant nos yeux à la condition de réunir ce que les lexicographes séparent sous tuvi-svani- et sous un soi-disant tiwi-svan-. (Nom. tuvi-sivaui-s, Ace. tuvi-§vani-m. Gén. sg. et Nom. pi. hcvi-.wan'-as) etc.). 8. C'est encore un argument presque direct contre la valeur de simples thèmes en i qu'auraient en védique paçu-rakHi-s, etc., que la manière dont le sanscrit classique ignore plus tard ces thèmes, sans ([ue nous nous engagions ici dans le détail de cette démonstration.

III

La classe que nous avons tâché d'illustrer hors du latin, pour y rattacher dans cette langue agricoîà, wdirjenâ, etc., comporte avant tout un caractère formatif, une uniformité dans la structure des mots: ses caractères FLEx IFS ne sont qu'une consé(juence de la formation.

��1. [Voir f>ln<? hant Mémoire, p. 23L]

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