074 I.E-S NOMS r.RECS KX -HVÔç Et I.F, PHRVGItN.
noms en »ivôç, soit qu'il s'agisse d'ethniques dérivés, soit qu'il s'agisse d'indérivés comme Ti^aprivoi, TTi|muXiO'r|voi (L'épigraphie locale révèle bien quelques exceptions; elles ont un caractère des plus récents). De ces différents faits, il semble légitime de conclure:
1. La finale -nvôç a pris naissance — c'est-à-dire reçu sa con- sécration auprès des Grecs — dans la bande nord de l'Asie Mineure, où se trouvent (a) les plus anciennes colonies ayant accepté le suffixe dans leur démotique; (b) un noyau de peuples indigènes usant de cette terminaison dans ses noms nationaux conmie les Matiènes, Morimènes, Tibarènes, etc.
2. L'expansion ultérieure de ce suffixe dans différentes directions, sauf la Grèce où il ne fut jamais adopté, est un fait de langue grecque, non l'indice de son extension réelle dans les différents idiomes barbares. On commença par étendre aux colonies de Thrace (Kapbixvoi, Zr|Xu6pisvoî, MeoTiluppiscvoi) le suffixe mis en honneur dans Aa|ai|jaKrivoî, TTapiâvoi; on continua, en Europe, tout naturellement avec 'laTpiâvoi, OiXiirrriivoi, Auppaxnvoî, etc. Du côté de l'Asie, la propagation de -rivôç, à peine commencée avant Alexandre, reçut de la conquête grecque une impulsion décisive; il fut pour ainsi dire entendu depuis ce moment que tout nom de peuple oriental avait à se terminer en -]-]vàç et tout nom de province en -^vn: je rap- pelle les exemples comme BaKipiâvr) succédant à BaKTpia. C'est le même phénomène que si de vastes relations avaient existé depuis l'origine entre la Grèce et l'Occident et qu'on eût peu à peu étendu aux cités de Gaule la finale reçue des Italiotes seuls dans MeTaTTOVTÎvoi.
3. Si telle est l'histoire vraisemblable de la finale -nvôç, en la reconstituant presque uniquement d'après le grec, le phrygien est évidemment une des langues où on attend, au moins comme pos- sibilité, la présence d'un suffixe ethnique -duos, ou analogue à ânos.^
Or, il est vrai que nous ne pouvons apporter de cela, par les quelques monuments existants, aucune preuve exacte. Qu'il nous soit seulement permis de constater que c'est avant d'être devenu attentif aux circonstances qui entourent le suffixe grec -nvôç que nous étions disposé à recoimaître au phrygien un suffixe -(hi, soit comme ethnique, soit peut-être comme désignant les personnes faisant partie de tel ou tel clan.
1. Les autres langues seraient le mysicn et de lydien. Au moins pour ce qui est du dernier, son origine indo-européenne, donc sa parenté avec le phrygien, semble incontestable devant des cas aussi clairs que le Kav-baù\iiç d'Hippoiiax valant KuvdYXIÇ- ^ous croyons à la famille pluygo-Iyiliennp.
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