noms de peuples que pour les noms de pays : ni l’emploi du gén. plur. en ânâm, ni un suffixe de dérivation en -àna. Au contraire, sa spécialité dont on ne retrouverait pas le pendant dans tout le cercle des langues indo-européennes, est de désigner constamment et le pays et le ressortissant du pays non seulement par le même nom, mais par le même nom pris au même genre et au même nombre, ainsi Mâda (masc.) le Mède, et Mâda (masc.) la Médie, non Mâdam « ce qui est Mède », ni Mâdâ = les Mèdes, la région des Mèdes ; donc encore moins une idée quelconque de dérivation, soit pour l’un, soit pour l’autre. Absolument nul est le nom de Varkâna, l’Hyrcanie, pour prouver cette dérivation : Varkâna, conformément au principe, désigne indifféremment un fleuve, une ville, un pays et enfin le ressortissant du pays, sans dériver le moins du monde de *Varka. Seul le persan Gurgân, parce qu’il coïncide par hasard avec Tûrân et consorts, évoque bien faussement l’idée d’une dérivation en -dna, comme si ’Aθηvai venait postérieurement à se mêler aux noms de pays comme ΛαμψαKηvη.
Toutefois 3° une bien meilleure preuve existe de l’impossibilité que -nvôç provienne du perse, c’est que jamais le perse a — apparemment pour quelque particularité de la prononciation perse — , n’a donné en grec \\ (dorien â). Les plus grandes exceptions sont Mfjboi et Eùcppâiriç (EùcppnTriç^.^ Hors de cela tout a perse est
1. EùcppcÎTiiç peut ne pas reposer sur le perse Hti-frâtus, mais sur une forme sémitique. — Mfiboi n’est attesté, que nous sachions, comme étant Môboi par û, que par l’inscription cypriote d’Idalion contenant Ma-to-i. i^a provenance perse du nom est douteuse par sa fintde, qui devrait être -r\c,. Seuls les noms finissant pour le perse en -«s, connue Mof/us, Himius, Kurué, Dûrdijavalm^, ou
- Artahûzué, provoquent la transcription ^’recque en -oç, comme Mcxyoç. Mvbôç.
KOpoç. Aapeioç, ’ApTdpaZoç. Rares e,\ceptions: MefûpuZoç, Mapbôvioç. Tandis que Màiîa perse eût par conséquent donné «M(Jibr)ç», aussi hien que -data l’ail -bdtriç et Vtâna "Oxdvriç, le nom de Mf^boç doit être venu par une voie indé- pendante, probablement celle des Lydiens, jusqu’au j-tcc. Au reste, on ne com- l)rend ([ue de cette manière (jue l’idée ait pu venir au.K Hellènes de désigner du nom de Mèdes, puissance mède, les Perses et la puissance perse; aucune syno- nymie de ce genre (politiquement non plus étonnante, le cas échéant, que chez les Anglais Fànglish et British) n’existant de fait chez les Perses, et l’usage grec devenant ainsi la preuve d’une connaissance séparée et plus ancienne du nom des Mèdes. — On pourrait encore voir un exemple de r| pour <’i perse dans Comètes, le nom donné pour la première fois chez Justin au ran,\ Smerdcs et correspondant au Gaumuta de Darius. Ce nom suppose un k’cc KopriTtiç (pai, par étymologie po()ulaire, n’est pas tenu de s’appliquer littéralement à Gaumâta. Le nom inaltéré serait sans aucun doute Tiundvr]^».
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