476 UNK LOI nyïHMiyUK de. I,A I,AN(iUE (iRECOLK.
suites de trois brèves. Sans accumuler les exemples tels que )LieYa- XeTTi'ôoXoç, je n'en voudrais ])Our preuve que les deux comparatifs KEVÔTepoç, (JTevÔTepoç, dont l'omicron remonte au temps du digamma (*Kev/"ÔTepoç, *crTevJ^ÔTepoç). Il faut que l'époque attique ait plutôt recherché que redouté le tribraque pour que de telles formes aient pu rester vivantes dans le voisinage du type croqpujTepoç. Aussi la règle des brèves que M. F. Blass retrouve dans les discours de Démosthène'^ n'est-elle, malgré sa ressemblance extérieure avec l'an- cienne loi, qu'un fait isolé, personnel, littéraire et voulu,
Enfin, la haute antiquité des changements d'ordre euphonique s'affirme dans ce fait qu'ils nous reportent à un état phonétique général extrêmement ancien. Dans OécrqpaTOç, (Tcpéiepoç, comme aussi dans dqpveiôç, ôpYuid, ils ont dû se produire antérieurement à la chute du sigma initial et inlervocalitjue; dans eivâiepeç, antérieurement à la chute de jod.
Une dernière remarque. On [courrait, eu se rappelant un passage d'Aristote, TrXeîcTTa T^p ia)n6eîa Xétoiuev èv Tf] biaXéKTUj Tf) Trpôç àXXnXouç, éHàiaerpa 5è ôXiYaKiç (Poét. 4, 19), se demander si c'est bien le rythme dactylique qu'il convenait d'invoquer à propos des faits signalés, et non plutôt le rythme iambique. La plupart des exemples se laissent interpréter également dans les deux sens, et nous pourrions fort bien nous accommoder de la seconde solution sans que rien fût changé au fond de notre thèse. Mais elle est, en elle-même, moins plausible. Le mètre iambique, qui admet même en poésie la dissolution de la longue du temps fort en deux brèves, n'était-il pas en effet un moule trop élastique pour causer les graves déviations qu'on a constatées? Nous préférons croire que de l'époque antéhistorique à l'époque attique une lente révolution s'était faite dans le rythme de la ])hrase grecque.
��L Die attische Beredsamkeit, III, 1, 100.
�� �