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allongement, attendu que, dans le domaine des dégradations morpho- logiques, les voyelles longues sont antérieures aux brèves. La ques- tion revêt une forme bien sensible dans le cas particulier suivant. Homère fait alterner dpripiijç àpapuîa, de la même façon que XeXriKubç XeXctKuîa, leOriXujç TeOaXuîa. La permutation, dans le second genre d'exemples, quoique plus ou moins artificielle, repose en dernière instance sur la dégradation (jrammaUcale des voyelles, le parfait étant composé de formes fortes et de formes faibles. L'échange àpnpujç àpapuîa est-il, ou n'est-il pas fondé sur le même principe?
On va chercher à prouver qu'il est de nature tout autre, et que l'allongement des parfaits attiques, à la différence dt^ celui des noms redoublés, dépend simplement du rythme; de sorte que dprjpujç, ëbn^ci, ÔTTCuTra, équivalent pour le morphologiste à *àpapdjç, *ëbe5a, *ÔTT0Tra.
Pour cela, on pourrait invoquer ijremièrement l'absence de la métaphonie en o qu'il serait légitime d'attendre dans des parfaits. On opposerait dipripuuç, <Lhr\ha, à dtKuuKri, èbuubri. Mais l'argument serait infirmé par les nombreux parfaits tels que XéXâôa, KéKrjba, qui ont abandonné l'a). Quelques-uns seulement, comme èp^uuYa, le retiennent.
La preuve décisive de l'allongement rythmique n'est livrée que par les parfaits à radical disyllabique comme èveK- (èv-r|Vox-a), aKOu- ÙK-riKO./'-a). Dans ce genre de racines, qui abonde en grec, c'est ordinairement la voyelle intérieure, exempte d'allongement, qui est radicale, tandis que la voyelle initiale sujette à l'allongement est adventice. J^a quantité longue de cette voyelle inorganique ne sau- rait être organique: le besoin rythmique en rend compte beaucoup mieux.
Bopp et Curtius inclinent pour la même solution sans se ré- férer à une loi précise touchant les circonstances où le rythme peut intervenir comme modificateur do la (juantité. Ce qui fait hésiter ces auteurs n'est pas tant, d'ailleurs, l'idée que la voyelle pourrait être naturellement longue que la question de «l'augment temporel» ou plus correctement de Ve réduplicatif. Les verbes qui se passent du redoublement attique, comme ôqpXKTKavuu, lîjqpXriKa, prennent au parfait une voyelle longue, dans la composition de laquelle entre un ancien e préfixé (•'•è-oqpXTiKa) : c'est à quoi se réduisait la syllabe de réduplication en l'absence d'une consonne initiale. Comme le redoublement attique paraît être une innovation, on est conduit k penser qu'avant la formation d'ÔTT-ujTra, les Grecs disaient *a)TTa (=*è-0TTa), cf. ujq)Xr|Ka. Dès lors, l'uj d'ÔTr-uiTra ne serait-il point
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