1. -uk2- ne donne jamais -υπ-, mais peut donner en revanche: α -υπ-: λευκός, ζυγόν, etc. (cf. un article sur βουκόλος contre αἰπόλος, MSL, VI, 161 [dans le présent ouvrage p. 417]).
β. -ιπ-: ϝειπεῖν et ἰπνός selon l’explication de M. Brugmann K. Z., XXV, 307; αἰπύς pour *auk2us selon M. Thurnevsen, K. Z., XXX, 300.
γ. -ικ-: car il est difficile (malgré lit. ligà «maladie») de séparer λοιγός de λευγαλέος et du skr. rōgas.
2. ok2|-, avec k2- implosif, peut donner -οπ- (ὀπτός) ou -υκ- (νυκτός).
3. ek2|-, avec k2 implosif, peut donner -επ- (ἕψομαι, πεπτός), ou bien:
α. -υκ-: κύκλος = skr. ćakram, germ. χweχwla- (évolution normale: τεπλο-; le κ initial n’est qu’une conséquence de l’υ pour ε). De même κύκνος pour *k1ek2nos (skr. çakunas).
β. -ιπ-: c’est le cas de ἵππος dont le prototype *ek1|wos est assimilable pour le grec à *ek2|k2os. Entre ἵππος et κύκλος règne la même différence ou la même corrélation qu’entre ϝειπεῖν et λευκός. La forme dialectale ἵκκος rappelle λοιγός.
4. ak2|-, avec k2 implosif, donne -απ- ou -αυκ-. On a les deux produits dans δάφνη, dialectalement (thess.) δαύχνα (et δαυχμόν · εὔκαυστον ξύλον δάφνης Hés.[1]). Cf. αὐχήν à côté d’ἀμφήν?
5. -Ak2- donne -υκ-; comme dans ὀνυχ- (et non ὀναφ-).
6. -Ịκ2-, -ṛκ2-, à supposer qu’ils ne se développent pas en -αρπ-, αλπ-, donnent ou bien -λαπ-, -ραπ- (ἀστραπή véd. sṛka-), ou bien -XUK- -λυκ- -ρυκ-, φρυκτός.
Dans *ϝḷγύς la question se complique 1° de la présence d’un u après le g2 de la tendance de ṛ Ị à donner (directement) ρι λι à la moindre condition favorable, comme dans ϝρίζα pour *ϝṛδϳă = v. haut-all. wurzi- (sous la protection du jod qui suit).
- ↑ Serait-il vrai, comme l’admet M. J. Schmidt (K. Z., XXV, 117), que le rhodicn λοφνίς «flambeau» fût pour λουχνίς par une transformation inverse?