436 LES FORMES DU NOM DE NOMBRE ^six» EN INDO-EUROPÉEN.
seul toutes les difficultés en faisant naître ces deux rapports égale- ment incompréhensibles : seks : sweks en Europe, et d'autre part seks : xsvas.
De fait, les formes européennes sont au plus haut point con- traires à l'hypothèse d'un type sans k ni w <seks-».
Quand il y a, dans un idiome, absence flagrante de la guttu- rale — c'est le cas du grec è'H — on constate aussitôt que le w ne fait pas défaut ÇféE et non é'H, d'après Homère, et les inscrip- tions bien connues). Le gallois chwech en est un second exemple ^,
Est-ce au contraire l'absence du iv qui est assurée, on se trouve régulièrement dans l'impossibilité de prouver celle du k; et il se confirme ainsi que c'est bien l'élément soupçonné en deçà de Vs qui, par le jeu de bascule indiqué plus haut, se trouve être le régulateur invisible des mouvements du iv:
1. Slavon sesiï sans tv^. Par compensation, sestî ne repousse pas un prototype *ksesti- (k^sesli-). Mieux que cela, selon toute apparence il l'exige, donnant ainsi confirmation directe de la gut- turale iranienne. Car sestï de *cliesiï de '^k^sesti- a pour lui le pa- rallélisme de -k^s- intérieur dans les aoristes (3® pi.) comme rèsç de rëchç de ^rêk^snt, tandis que se- initial pour un simple se- parait complètement inadmissible.
Moins catégorique est le témoignage du lituanien fiefii qui, par assimilation des sifflantes, pourrait être pour *sefil^. Mais rien n'empêche non plus de la ramener à *kfiefi\, le groupe initial ks- (ou kji- pour ks-) ne se conservant pas en lituanien.
2. Germanique se^s sans w. 11 n'est pas démontrable que Vs- ne représente pas x«- (ou ks-, si Ton place la chute de la gutturale
1. A moins qu'on ne préfère admettre que gall. chw- (= sw-) peut venir de ksw-, ce qui serait la restitution pure et simple de noire prototype.
2. L'existence à\x w y est du moins très peu probable. On a bien sestra (soror) en regard de sveTcry; mais nul n'admettra facilement se- comme troisième produit possible de sve-,
3. Il existe, d'autre part, en baltique, une forme des plus étranges: uhyS, que nous ne pouvons considérer que comme une déformation proethnique du nom de nombre six, comparable ù la déformation qui s'est produite dans vingt, sans d, en regard de deux. On la constate: lo dans le prussien uschts «sixième»»; 2o dans le lit. uJSés (synonyme de fièjiius) «les six semaines de couche». Ce dernier mot prouve qu'il n'y a pas d'importance à attacher à la seconde forme prussienne tvuschts par w, — (jui autrement indiquerait *wafitas {*wok\s- et non uk^s). Vu long de ùfiininkè «femme en couche» paraît être tout secondairCi comme dans dakrà, etc.
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