400 i,ES oRieeiNKs indo-ei;ropéennes ou r.Es aryas primitifs.
il fouille vingt langues, et enfin il revient, souvent avec la preuve désirée.
Parmi les cas où cette sollicitude paternelle est peut-être allée trop loin, il en est un qui est de la plus grande conséquence. Une agriculture avancée est attribuée, même dans la nouvelle édition, aux anciens Aryas. Sans doute, «avec le champ naît le droit de propriété et l'amour du travail; à côté du champ s'élève la maison où croît et prospère en paix la famille», et nous aimerions fort à nous représenter nos ancêtres avec le droit de propriété, l'amour du travail et une excellente organisation domestique.
Si cependant, conformément au plan de l'ouvrage, c'est la langue qui doit non?? servir de guide, elle livrerait précisément ici un témoignage très net. qui prouverait que l'agriculture ne remonte pas tout à t'ait si haut dans les commencements de notre race. Le labourage, et aussi les semailles, la moisson et la mouture du grain se désignent par les mêmes mots d'une extrémité de l'Europe à l'autre.
Or les quatre familles de mots en question ne reparaissent plus dans les langues orientales qui donnent à ces opérations agricoles des noms d'une provenance toute différente. On en a généralement inféré qu'à l'époque de la première unité, qu'à l'époque des origines indo-européennes, elles étaient encore inconnues. L'auteur lui-même a soin de faire remarquer que ces coïncidences, jointes à d'autres de même nature, confirment le fait d'une première séparation de la race en deux branches principales: branche eurupéeniK' et branche asiatique. ^
Dénier la charrue à nos ancêtres ariens, ce n'est point du même coup les ramener à la barbarie, et l'on sera frappé, à chaque page du beau livre de Pictet, du développement déjà si grand de l'industrie aux premières phases de la race. Parmi les métaux, l'argent était cimnu; l'or de même, bien qu'ici les [)reuves soient un peu moins positives. Pour le fer, divergence complète de toutes les langues; aussi, malgré les efforts de l'auteur, il faut décidément renoncer à en faire remonter si haut la connaissance et l'emploi. En revanche, il est important de noter un antique nom d'alliage qui, dans les différentes langues, a <lésigné soit le bronze, soit l'airain.
On sait (jue les termes relatifs à la vie pastorale montrent une granile concordance; à l'action île battn; le ))eurre était. affectée une iHcitie spéciale. La charpenteric devait être perfectionnée; un savant français, M. J. Darmestetî^r a même rendu probable que le mot char-
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