DISTINCTION DES DIFFÉRENTS rt INDO-EUROPÉENS. 385
(le la période européenne contre lesquels M. J. Schraidt a fait valoir ces exceptions.
Deuxième groupe. Racines terminées par un a. Nous nous prononcerons au paragraphe 4 contre l'existence de racines en e = indo-européen a; il n'y a que des racines en A et nous avons par conséquent à attendre à la fin des racines grecques et latines un a ou un o; dans les formes fortes â, ô. J>es cas tels que TiGévai seront examinés au paragraphe 4,
Exemples de l'rt dans les deux langues: TtaTiîp, pater; CTra-TÔç, sta-tus; Xâ-Tpiç, la-tro; Xà-xaS, la-tox; (JTd-biov, spa-tium, etc.
Forme forte: |iï^-Tr|P, mâ-ter ; (ppa-Tr|p, frâ-ter, etc.
L'o et l'a oscillent en grec dans pa-ai-Xeuç, TTpô-6a-T0v, Po-Totvn; d-^0T0v, aOTÔ-|LiaToç ; pd-|na, Puj-|liôç, etc.
L'o et l'a oscillent en latin dans gnârus-ignôro, pôtus-pâtera.
L'o et l'a s'échangent du grec au latin: èo-TÔç, dâ-tus, v6-cr- cpi, uâtes; vô-Toç, nâtare; aTpuuTÔç, stratus, etc.
L'o dans les deux langues, par exemple dans TTubvai-pôtui, XiTVwaKtu-gnosco, etc.
Les racines à nasales et h liquides apporteront encore une grande masse de cas où l'a et l'o s'échangent.
La principale conclusion que nous tirons, c'est que l'o des thèmes nominaux comme ittito-ç, equo-s en regard de l'a de x^9^i etc. (lequel ne peut remonter qu'à Ag), doit représenter un A indo- européen et ne pas différer par conséquent de l'o radical de 6ot6ç ou de l'a de Trainp. M. Brugmann, au contraire, voit dans cet o un flj,; il a pour lui le vocatif en e, qu'il nous est impossible d'ex- pliquer, mais trop d'autres raisons nous forcent à admettre la valeur A.
En second lieu, IV de la conjugaison thématique (cpépeie) est naturellement une voyelle tout autre que l'o de Ïtttto-ç, puisque cette dernière est un A et que l'e remonte h a. Nous avons déjà dit que l'o de (pépo|iev est o^, comme le prouve bharnmas, et que, par conséquent, il ne diffère de Ve que par le degré.
§ TV
A et A.^ en sanscrit.
l. Dans les racines qui ne se terminent pas par une consonne. — Lorsque la racine ne se termine pas par une consonne, nous avons déjà supposé plus haut que c'est toujours A et jamais a qui ap-
de Saussure, Oeuvres. 25
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