362 SUR UNE CLASSE DE VERBES LATINS EN -60.
verbe était neutre et parfois aussi lorsqu'il avait le sens actif. Nous n'avons nommé jusqu'ici que les verbes qui rentrent dans le pre- mier de ces deux cas et qu'il nous faut maintenant étudier de plus près.
Un premier groupe comprend toute la première série, excepté torreo et candeo, plus les n°« 18 — 22. C'est lui, avec les verbes transitifs cités plus bas, qui a la principale force probante, en faveur de l'identité primitive des verbes en -ja, avec les verbes dont nous nous occupons. Les verbes dont il se compose n'ont pas à leur côté un verbe transitif comme c'est le cas dans les deux groupes suivants; quelques-uns sont accompagnés d'un verbe en -a (on a par exemple harshati à côté de hrshjati^ olëre chez Plaute à côté de oîëre, mais ce verbe est également intransitif).
Le second groupe, moins nombreux, est formé des n°* 13 — 17. La formule est: racine -|- jd avec sens neutre, répondant dans une autre langue à : racine accentuée + ja avec sens actif, par exemple: careo soit car-jô, en regard de Keiptu soit Kép-juj (p. 3).
Il en résulte que le verbe latin coïncide quant au sens, (mais point quant à la formation) avec le moyen ou le passif du verbe qu'on lui compare dans l'autre langue. Mais cette sorte de double verbe en -ja n'existe-t-elle nulle part dans le sein même de la langue latine? Deux cas, d'une certitude inégale, s'en présentent:
23. jâc-eo en regard de jac-io. Leur seule différence était à l'origine une différence d'accent. — jacio a été rapproché de îdiTTUi (Curtius, p. 455); il est donc pour *jaquio, et nous trouvons ici l'effet du jod sur le k labialisant. Comme nous avons également jaceô et non *jaqueo (cp. lacio mais laqueus), il y a là un nouvel indice que Ve de jaceo et de ses semblables n'est qu'un jod transformé. La parenté de idîTrcu se confirme par la glose: ia(T(Jeîv ' GuiioûaGai, bdKveiv (= îameiv ajoute M. Schmidt) Hesychius. C'est sans doute idffcreiv qu'il faut accentuer; le mot est identique à jacio.
24. pàv-eo en regard de pàv-io (= Traîiu, TTTaîuu). M. Froehde rappelle en faveur de cette étymologie de paveo, le grec èKTrXaTfjvai (K. Z., 22, 259). L'identification de paveo avec TTToéui (qui est, il est vrai, apparenté) telle qu'on la trouve dans le Wurzellexikon de Benfey est impossible à cause du sens transitif de ce verbe grec. — Sur pavio v. plus bas.
La valeur de ce groupe d'exemples pour la solution de notre question est à peu près nulle, ce qui apparaît principalement si l'on
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