360 SUR UNE CLASSE DE VERBES LATINS EN -60.
a son analogue dans merëtus de mereo. C'est à cause de Ve que je conclus à *tereo plutôt qu'à toute autre forme.
17. ^a^-eo= 7rà(Tcro)Liai, pass. de Trdcrcruj pour *7raT-jiJU «répandre». Le verbe latin a pour idée première «s'étendre, avoir une surface plus ou moins grande». Les exemples sont innombrables. Le sens est donc voisin de celui du grec «être répandu, joncher». La racine est span «étendre» (Curtius, n^354), d'où est sorti également spàiium^. Sur l'a grec et latin accompagnant an à la fin d'une racine, j'ai présenté une hypothèse à propos du mot KevTéuu. La nasale existe en latin dans pan-do dont le rapport vis-à-vis de pateo se reproduit dans TrévGoç en regard de patior, dans XavGàvuu en regard de lateo et dans d'autres exemples^.
Les exemples suivants ne rentrent qu'à moitié dans la présente catégorie. En effet, le verbe qui leur correspond dans une langue parente a ou a eu le sens neutre à l'actif aussi bien qu'au moyen. Ces exemples se joignent donc à la 1® série.
18. sëd-eo = ëZioiuai pour é5-jo-)Liai. Que *é'Z;uj, s'il a existé, ait signifié, comme ê2o)Liai, s'asseoir et non faire asseoir, c'est ce que ■rend probable la forme redoublée 'iZw qui exprime précisément le sens causatif. 'iZvj = *oi-oh-vj. Cf. quant à la forme tti-ttt-iju, ï-ctx-wj et quant au sens '(-a"Tri-|Lii «faire tenir debout» en regard de crinvai «se tenir debout».
19. lub-et, cf. skr. lûhhjati «désirer». Cet exemple aussi doit être classé dans la première série, bien qu'on puisse entendre: mihi lubet ire dans le sens de «l'action d'aller est désirée par moi». II est difficile en effet de fixer si nettement l'idée d'un verbe irn})er- sonnel. — Le got. lubaith, d'autre part, ferait croire que lubet est un verbe dérivé.
20. luc-eo, cf. Xeûffduj pour *XeuK-ja) «voir»; litceo se concevrait à la rigueur comme signifiant: je suis vu, j'apparais, videor. Mais il est plus simple d'admettre que Xeûcrcjuj signifiait d'abord «bril- ler», en parlant des yeux, ce qui ramène cet exemple au premier groupe.
��1. Je n'ai malheureusement que trois Ii{?nos imprimées dans le Bulletin de la Société de Linguistique sur le rapprochement de ^w/t'o et de spafium qu'a proposé M. Egger.
2. Cet n n'est pas le même que celui qui a pris la place d'une ancienne nasale et qui ne se trouve pas en lalin (gr. TaTÔç, skr. tntà). Son représentant sanscrit est au contraire un i. V. sous KevT^uu.
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